Bon nombre de problèmes trouvent leur origine dans le fait que
ceux qui croient en Dieu ne comprenaient pas que la science est par
définition un effort pour tout expliquer de façon naturelle.
Si Dieu a créé la vie, une théorie "naturelle"
de la vie n’expliquerait pas toute la vérité – quelle
que soit la preuve qu’elle mettrait en avant. Mais elle aurait une part
de vérité. Comme bon nombre de scientifiques croient en
Dieu, ils acceptent tout cela.
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution?
***
Les propos des évolutionnistes eux-mêmes sont à
cet égard très révélateurs.
Actuellement, ce n’est pas toujours le cas. Tout d’abord il faut examiner
le vocabulaire utilisé par les scientifiques. Si on ne le fait
pas, il y a un risque de ne pas comprendre ce qu’ils disent. De fait,
le mot "évolution" a plusieurs significations et les mots "théorie"
et "faits" signifient quelque chose de complètement différent
pour un scientifique et pour un profane, ces malentendus sont répandus.
A nouveau :
Faits: On peut les observer.
Théorie: Un modèle explicatif. Pour un profane,
une "théorie" est quelque chose dont on n'est pas trop certain.
Pour un scientifique, il s'agit de quelque chose qui tente d'expliquer
les faits connus. Son degré de probabilité n'influence
pas le fait qu'il s'agisse d'une théorie ou non. Une théorie
ne peut pas devenir un fait.
Ce problème est souligné par un évolutionniste
réputé, Stephen Jay Gould :
"Dans le langage courant, "théorie" signifie souvent "fait
imparfait" – ce qui serait un degré dans la hiérarchie
des certitudes, partant du sommet avec les faits, descendant vers
la théorie, puis vers l'hypothèse et enfin à
la supposition. D’où la force de l'argument créationniste
: l'évolution n'est "qu'une" théorie et un débat
intense fait rage sur de nombreux aspects de la théorie. Si
l'évolution est beaucoup moins qu'un fait et que les scientifiques
ne peuvent même pas se mettre d'accord sur la théorie,
quelle confiance peut-on avoir en elle ? En effet, le Président
Reagan a repris cet argument devant un groupe évangélique
à Dallas lorsqu'il a dit (lors de ce que j’espère n’être
qu’une rhétorique de campagne électorale): `C'est une
théorie. Il s'agit d'une théorie scientifique seulement,
et ces dernières années elle a été soumise
à rude épreuve dans le monde scientifique - c'est à
dire qu'on ne croit plus dans la communauté scientifique qu'elle
est infaillible comme elle le fut avant.'
Eh bien, l'évolution est une théorie, mais c'est aussi
un fait. Des faits et des théories sont des choses différentes,
à ne pas ranger dans une hiérarchie de certitude croissante.
Les faits sont les données du monde ; les théories sont
des structures intellectuelles qui expliquent et interprètent
les faits. Les faits ne s'envolent pas lorsque les scientifiques débattent
de théories rivales pour les expliquer. La théorie de
la gravité d'Einstein remet Newton à son époque,
mais les pommes n'en tiennent pas pour autant en l'air en attendant
le résultat. Et les hommes ont évolué à
partir d’ancêtres simiesques soit en raison du mécanisme
proposé par Darwin soit en raison d’un autre mécanisme
qui doit encore être découvert.
Qui plus est, 'fait' ne signifie pas "certitude absolue" ; il n'existe
pas de tel animal dans un monde aussi excitant et complexe que la
science. Les preuves ultimes de la logique et des mathématiques
découlent déductivement de prémisses établies.
Elles ne sont certaines que parce qu'elles ne sont pas relatives au
monde empirique. Les évolutionnistes ne prétendent pas
à la vérité éternelle, tandis que les
créationistes le font souvent (et ensuite nous attaquent sur
des types d'arguments qu'ils utilisent eux-mêmes). Dans les
sciences, un "fait" ne peut que signifier "une idée confirmée
à un tel degré qu'il serait pervers de ne pas accorder
un consentement provisoire. Je peux supposer que les pommes pourraient
commencer à s'élever dès demain, mais cette "possibilité"
ne mérite pas qu'on s'y consacre sérieusement dans une
classe de physique.
Les évolutionnistes ont été très clairs
à propos de cette distinction entre les faits et la théorie
dès les débuts, seulement, nous avons toujours accepté
le fait que nous sommes loin d'avoir complètement compris tous
les mécanismes (la théorie) par lesquels l'évolution
(les faits) se déroulent. Darwin avait toujours insisté
sur la différence entre ces deux découvertes, grandes
et séparées, à savoir : l'établissement
du fait de l'évolution et la proposition d'une théorie
- la sélection naturelle - pour expliquer les mécanismes
de l'évolution." [8]
Ignorons pour un instant les déclarations dogmatiques du texte
ci-dessus et concentrons-nous sur la définition des mots. Nous
verrons comment le livre Création tente de discréditer
la science évolutionniste en utilisant cette fameuse fausse idée.
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution?
***
4 La revue scientifique Discover résumait
ainsi la situation: "L’évolution (...) n’est pas seulement
attaquée par les chrétiens fondamentalistes. Elle est
également contestée par des savants réputés.
Parmi les paléontologistes (...), il y a de plus en plus de
désaccords avec l’opinion prédominante du darwinisme."
Ceci figure dans la nouvelle version de Création. Dans
la version précédente, la citation s'arrêtait après
le mot "désaccords". Le fait de ne pas citer la phrase complète
devrait toujours être indiqué par une ellipse. Heureusement,
cette citation incomplète a été corrigée.
Malheureusement, le véritable problème avec cette citation,
se trouvait dans le début de la phrase. Les ellipses cachent
ce qui était l’objet de l’attaque, à savoir, le Darwinisme,
et pas l’évolution. La lecture de l’histoire complète
de Discover montrera que personne ici ne remet en question l'évolution,
unique et seule théorie explicative.
"La brillante théorie de Charles Darwin sur l'évolution,
publiée en 1859, a eu un impact considérable sur la
pensée scientifique et religieuse et a changé à
jamais la perception que l'homme a de lui-même. Actuellement
cette théorie n’est pas seulement attaquée par les chrétiens
fondamentalistes. Elle est également contestée par des
savants réputés. Parmi les paléontologistes,
les scientifiques qui étudient l'enregistrement des fossiles,
il y a de plus en plus de désaccords avec l’opinion prédominante
du darwinisme.
La majeure partie de la discussion portera sur une question principale
: Le processus de l'évolution vieux de trois-milliard d'années
avance-t-il très lentement mais à un rythme régulier,
ou est-il marqué par de longues périodes de l'inactivité
ponctuées par des éclats courts de changement rapide?
L'évolution est-elle une tortue ou un lièvre? La vision
largement acceptée de Darwin, celle du rampement régulier
- favorise la "tortue". Mais deux paléontologistes, Niles Eldredge
de l' American Museum of Natural History (musée américain
d'histoire naturelle) et Stephen Jay Gould de Harvard, parient sur
les lièvres. " [9]
Comme vous pouvez clairement voir, le livre Création
informe mal le lecteur. Quel lecteur aura l'idée que l'article
du Discover parle du rythme du changement évolutionniste
? Stephen Jay Gould n'abandonne certainement pas la théorie d'évolution.
Pire encore, nous trouvons directement après la citation précédente
ce qui suit :
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution?
***
Francis Hitching, évolutionniste et auteur du livre Le
cou de la girafe (angl.), a écrit:
"Bien qu’il soit accepté dans le monde scientifique comme le
grand principe unificateur de la biologie, il est surprenant de constater
qu’après un peu plus d’un siècle d’existence, le darwinisme
rencontre quantité de problèmes 2."
L'argumentation en ce chapitre se fonde sur des déclarations
comme celle-ci. Maintenant, qui est ce Francis Hitching ? Il est appelé
"un évolutionniste". Quelle impression ce mot donne-t-il dans
ce contexte ? Qu'il est de toute évidence un scientifique spécialisé
dans la science de l'évolution. Or il n'a aucune qualification
en science. Son éducation est limitée à la "private
boys' school in Warwick" , en Angleterre " selon ses propre dires, informations
fournies dans Contemporary Authors. [10]
Certains nieront que le mot "évolutionniste" donne l'idée
qu'il est un scientifique. Pourquoi, alors, voyons-nous le texte suivant
dans la publication postérieure de la Watch Tower La Bible
- Parole de Dieu ou des hommes ?
*** gm 106 8 La science réfute-t-elle la Bible? ***
19 Comment vérifier la théorie de
l’évolution? Le moyen le plus immédiat consiste à
interroger les registres fossiles pour voir s’ils révèlent
des changements graduels entre espèces. Est-ce le cas ? Nullement,
comme le reconnaissent honnêtement bon nombre de savants. L’un
d’eux, Francis Hitching, écrit: "On a beau chercher des liens
entre les grands groupes d’animaux, ils font complètement défaut."
Cette erreur s'est évidemment produite parce que l'auteur du
livre Parole de Dieu (gm) a trouvé son information dans
le livre Création. Si la Société Watch Tower
a mal compris elle-même son propre livre, nul doute que le lecteur
occasionnel fera de même.
Je ne quitterai pas encore Hitching. Si vous examinez les références
dans Création, vous verrez qu'il représente la
source la plus importante pour la majeure partie du livre. De plus,
si vous lisez Neck of the Giraffe, vous y reconnaîtrez
beaucoup des idées principales qui sont utilisées exactement
de la même façon dans Création, sans indication
de la source.
D'ailleurs, un chrétien ne peut pas ne pas être préoccupé
en lisant la bibliographie de Hitching. Liriez-vous les livres :
Earth Magic, Dowsing: The Psi Connection (Planète Magique,
pratiquer l'art des Sourciers : la connexion Psi) ou Mysterious
World : An Atlas of the Unexplained ? (Monde Mystérieux :
Un atlas de l'inexpliqué) ? Liriez-vous quoi que ce soit d'un
auteur qui dit qu'il est membre de la "Society for Psychical Research,
British Society of Dowsers and American Society of Dowsers"
(Société pour la Recherche Psychique, Société
Britannique des Sourciers et Société Américaine
des Sourciers) ?
Hitching – dans la bibliographie – prétend également
qu'il était membre d'organismes respectés tel le Royal
Archeological Institute de Londres. Je possède une lettre
dans laquelle ils nient explicitement connaître cette personne.
De plus, dans les annexes de Le cou de la Girafe il prétend
avoir eu l'aide des scientifiques distingués comme Dr. S. J.
Gould. J'ai une copie d'une réponse de Dr. Gould où il
énonce que " je ne l'ai jamais rencontré + n'ai aucune
information ". Ces exemples ne sont pas les seuls.
Ceci et d'autres informations sont disponibles sur Usenet. Permettez
moi plagier de l'extrait suivant de Talk.Origins
FAQ file hitching:
Hitching croit au paranormal et a rédigé un texte sur
l'énergie des pyramides Maya et a écrit pour certains
des épisodes de" In Search Of... " pour la BBC. Le travail
de référence Contemporary Authors, Vol. 103,
page 208, l'énumère en tant que membre de la Society
for Psychical Research, du British Society of Dowsers et
du American Society of Dowsers. Ses textes incluent: Earth
Magic, Dowsing: The Psi Connection, Mysterious World
: An Atlas of the Unexplained, Fraud, Mischief, and the Supernatural
et Instead of Darwin. Le livre de Hitching consacre la majeure
partie de ses pages à attaquer l'évolution selon Darwin,
empruntant fortement et sans esprit critique les arguments créationnistes
d'une Terre plus jeune que le disent les évolutionnistes. Plusieurs
des "références" de Hitching sont issues de la littérature
créationniste sur la jeune Terre plutôt que d'être
citées directement à partir de leurs sources initiales.
Une revue a cité ceci [Creation/Evolution Newsletter,
7 No. 5, pp. 15-16, September/October 1987]:
En parlant de la Société Biblique pour la Création,
il y avait une lettre intéressante dans l'édition janvier
1983 de leur journal Biblical Creation (p. 74) au sujet du
livre de Francis Hitching de 1982 The Neck of the Giraffe (le
Cou de la Girafe). Le livre se veut radicalement anti-Darwiniste,
et est cité avec enthousiasme par la plupart des créationistes
(bien qu'il suscite également la risée des créationnistes
fondamentalistes). La lettre, du créationniste Malcolm Bowden
(l'auteur de The Rise of the Evolution Fraud - La Naissance
de la Fraude Evolutionniste), précise que Hitching a simplement
"cueilli son information dans la littérature créationniste".
C'est en effet le cas: beaucoup de travaux de créationnistes
sont cités favorablement (Anderson, Coffin, Clark, Daly, Davidheiser,
Gish, Dewar, Gish, Morris, Segraves, Whitcomb, et Wysong, et divers
anti-Darwinistes). Hitching cite un livre plus récent de Bowden
: Ape-Men – Fact or Fallacy (L'Homme-Singe - fait ou falsification
?) , mais Bowden accuse Hitching de citer plusieurs passages et d'utiliser
les illustrations de son livre sans son accord, en d'autres termes,
de plagia. " Donc le livre de Hitching [sic] est en grande partie
une exposition du point de vue des créationnistes [sic], et
ce du début à la fin." Bowden remarque : "Hitching est
aussi un défenseur des sciences paranormales, un avocat de
l'évolution psychique. Le livre de Hitching : Earth Magic
est une interprétation des structures mégalithiques
extrêmement divertissante. (…) Hitching inclut également
dans son schéma les cataclysmes cosmiques, l'Atlantide, la
pyramidologie, la guérison miraculeuse et l'astrologie."
Je reviendrai plus tard avec d'autres exemples, montrant combien le
livre Création est construit sur l'œuvre de Hitching.
Jetons un œil sur d'autres exemples de citations tronquées dans
Création:
*** ce 18 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution?
***
12 Darwin lui-même admettait que c’était
là un gros problème. Ainsi, il écrivait: "Il
semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que [l’évolution]
ait pu former l’œil."
Alors, Darwin a-t-il vraiment reconnu ceci pour être un problème
? Pas du tout. Lisez l'intégralité de la citation:
"Supposer que l'œil, avec toutes ses adaptations inimitables pour
ajuster le foyer sur différentes distances, pour admettre différentes
quantités de lumière, et pour la correction de la déviation
sphérique et chromatique, pourrait avoir été
constitué par la sélection naturelle, semble, je le
reconnais librement, absurde au plus haut degré. Quand on a
dit pour la première fois que le soleil était toujours
fixe et que le monde tournait autour, le sens commun de l'humanité
a déclaré fausse cette doctrine ; mais le vieux précepte
"Vox populi, vox Dei" (Voix du peuple = voix de Dieu), chaque
philosophe le sait, ne peut pas être pris au sérieux
en science. La raison m'indique, que si de nombreuses variations d'un
œil simple et imparfait vers un œil complexe et parfait peuvent être
démontrées, chaque catégorie étant utile
à son propriétaire, c'est certainement le cas ; si de
plus, l'œil évolue et que les variations soient héritées,
ce qui est de même certainement le cas ; et si de telles variations
sont utiles à n'importe quel animal dans des conditions de
vie en constante évolution, alors la difficulté de croire
qu'un œil parfait et complexe pourrait être constitué
par la sélection normale, idée cependant difficilement
supportable par notre imagination, ne devrait pas être considérée
comme un argument contre la théorie. " [11]
Ainsi le seul point que Darwin concédait, était que tandis
que l'intuition semblait rendre l'évolution de l'œil improbable,
la raison lui dit que cette idée ne présentait
pas "un argument contre la théorie." La citation de Création
est donc clairement malhonnête.
D'où viennent de telles citations trompeuses ? Les Témoins
de Jéhovah seront sans doute soulagés d'apprendre que
personne à Brooklyn ne semble avoir été responsable
d'avoir sorti ces passages de façon aussi fallacieuse de leur
contexte. L'Institut pour la Recherche de Création (ICR) à
San Diego, CA, a fourni pendant longtemps les listes sans fin de citations
trompeuses, de propos dénaturés et de pseudo-science.
Un de leurs périodiques s'appelle Impact, et dans l'édition
d'octobre 1980 nous trouvons un court article de Gary E. Parker [12]
qui a évidemment représenté beaucoup pour l'auteur
de Création. À la page (i) nous trouvons la citation
de Darwin maltraitée dans "ce 9" ; la page (ii) cite la déclaration
de Darwin au sujet de l'œil (ce18) et les déclarations honteuses
de Lewontin au sujet du "Créateur Suprême " (ce143) ; la
page (iii) nous donne la déclaration de Raup sur les archives
de fossile (ce20).
Car nous verrons bientôt, ces citations dénaturent grossièrement
ce que sont réellement les scientifiques. Un examen plus approfondi
prouvera que pratiquement toutes les idées exprimées dans
Création viennent des créationnistes de la Jeune-Terre.
Il n'est pas nécessaire de lire beaucoup de ces sources créationnistes
pour être choqué par le niveau de malhonnêteté
dont ils font preuve en détournant les travaux des scientifiques
et les faits pour qu'ils soient conformes à leurs idées
pseudo-scientifiques. Je n'ai vu un tel manque de respect pour la vérité
que dans un seul autre endroit : la littérature néo-nazie
révisionniste niant l'holocauste.
Il y a un sous-titre au chapitre intitulé des "des questions
embarrassantes au sujet des fossiles." Ici nous trouvons la citation
suivante :
*** ce 20 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution?
***
Le Bulletin ajoutait que Darwin "était gêné
par les documents fossiles parce que ceux-ci ne correspondaient pas
à ce qu’il avait prédit (...). Les registres géologiques
ne fournissaient pas et ne fournissent toujours pas une chaîne
continue indiquant une évolution lente et graduelle". En fait,
expliquait cette revue, après avoir collecté des fossiles
pendant plus d’un siècle, "on a encore moins d’exemples de
filiation évolutive qu’on n’en avait du temps de Darwin". Pourquoi
cela ? Parce que les témoignages des fossiles, beaucoup plus
nombreux maintenant, démontrent que certains des exemples de
filiation qu’on avait avancés naguère pour prouver l’évolution
ne sont plus du tout considérés comme des preuves aujourd’hui.
Ce que Création n'explique pas, c'est que l'idée de la
WTS d'une création directe ne peut pas rendre compte du moindre
exemple de transition. C'est tout à fait évident, et notez
que David M. Raup dit "peu de" pas "aucun". De plus, un examen de Bulletin
prouvera que Création ne donne pas une vision honnête
de ce que Raup indique. Examinez cette citation qui est moins sélective
:
" Nous devons faire la distinction entre le fait de l'évolution
- définie comme changement des organismes dans le temps - et
l'explication de ce changement. La contribution de Darwin,
par sa théorie de la sélection normale, devait suggérer
comment le changement évolutionniste est intervenu.
La preuve que nous trouvons dans les documents géologiques
n'est pas aussi compatible avec la sélection naturelle de Darwin
que nous le souhaiterions. Darwin s'en rendait bien compte. Il était
gêné par les documents fossiles parce que ceux-ci ne
correspondaient pas à ce qu'il avait prédit et, en conséquence,
il a consacré une longue section de son Origin of Species
à une tentative d'explication et de rationalisation des différences.
Il y avait plusieurs problèmes, mais le principal était
que les registres géologiques géologiques ne fournissaient
pas et ne fournissent toujours pas une chaîne continue indiquant
une évolution lente et graduelle. En d'autres termes, il n'y
a pas assez d'intermédiaires (...) I2O ans après Darwin,
la connaissance des fossiles s'est considérablement étendue.
Nous avons maintenant un quart de million d'espèces fossiles
mais la situation n'a guère changé. Le dossier de l'évolution
est toujours étonnamment saccadé et ironiquement on
a encore moins d’exemples de filiation évolutive qu’on n’en
avait du temps de Darwin. Par cela, je veux dire que quelques cas
classiques de changement darwinien dans la documentation fossile,
telle l'évolution du cheval dans l'Amérique du Nord,
doivent être écartés ou modifiés en raison
d'information plus détaillées - ce qui apparaissait
comme une belle et simple progression alors que peu de données
étaient disponibles apparaît maintenant pour être
beaucoup plus complexe et beaucoup moins graduel. Ainsi le
problème de Darwin n'a pas été allégé
ces 120 dernières années et nous avons toujours une
documentation qui montre le changement mais aussi des fossiles
qui peut à peine être considéré comme une
conséquence raisonnable de la sélection naturelle. De
plus, les grandes extinctions, telles celle des dinosaures et des
trilobites sont toujours très embarrassantes. " [c'est moi
qui souligne] [13]
Ne serait-il pas extraordinaire que la science de l'évolution
ne change pas du tout en 120 ans ? Naturellement, le fait que quelques
changements doivent être réalisés sur cette période
ne peut nullement impliquer que l'idée même de l'évolution
doive être abandonnée ! Encore une fois, les paroles citées
relèvent d'une sélection malhonnête, montrant aux
lecteurs uniquement ce que l'auteur de Création veut qu'ils
sachent. L'interprétation de l'histoire biblique de la création
que favorise le livre Création ne permettra pas la
moindre des transitions évolutionnistes. Quand Raup indique
que les documents fossiles montre quelque chose de légèrement
différent de quel Darwin avait attendu, ce n'est pas un argument
en faveur des idées de la Watch Tower. Que les changements transitoires
soient lents ou rapides n'importe pas. Pas plus qu'il n'importe que
l'arbre évolutionniste ressemble à un pin plutôt
qu'à un buisson. Si la preuve est seulement ici, elle réfutera
l'idée que Création soutient.
Malheureusement, Création parcourt tout le chemin de
l'ignorance à la malhonnêteté quand, à la
page 20, on y voit une image de 3 fossiles transitoires biffés
avec des déclarations de Raup au-dessous d'eux. Raup n'a rien
indiqué du tout à propos des deux autres créatures
- le lungfish et l'archaeopteryx, et pour l'Eohippus
il est clair que Raup ne l'a pas considéré comme nul dans
les documents fossiles soutenant l'évolution. Il a simplement
proposé des changements dans la façon dont le Darwinisme
avait interprété ce fossile.
Il est intéressant de voir que Création prétend
que l'évolution du cheval n'est pas du tout démontrée,
considérant que dans les manuels c'est un exemple important de
preuve montrant le développement.
"la documentation fossile est incomplète. A partir de petites
proportions d'organismes préservées comme fossiles,
seule une fraction minuscule a été récupérée
et étudiée par des paléontologistes. Mais la
succession des formes dans le temps a été, dans certains
cas, reconstruite en détail. Un exemple est l'évolution
du cheval (voir le schéma 2). Cela a commencé par le
cheval nain (genre Hyracotherium), un animal de la taille d'un
chien, avec plusieurs orteils et un pied et une dentition appropriée
pour brouter, qui a évolué sur 50.000.000 ans ; la forme
la plus récente est celle de l' Equus, le cheval moderne,
beaucoup plus grand, avec un seul orteil à la pointe
du pied, et avec des dents pour le pâturage. Les formes transitoires
sont bien préservées comme fossiles, de même que
beaucoup d'autres espèces de chevaux éteintes qui ont
évolué dans une direction différente sans laisser
aucun descendant vivant. " [14] [gras ajouté
]
Si vous examinez le dessin dans Britannica, vous verrez ce que
le texte décrit : Un orteil du milieu qui est devenu graduellement
dominant et a crû tandis que les autres orteils disparaissaient,
également graduellement. [15]
Surprenant, le texte en chapitre 2 de Création ne mentionne
même pas l'archaeopteryx ou le lungfish. Pourtant Création
dénigre totalement ces derniers de l'enregistrement transitoire.
Ces deux exemples sont cependant couverts dans le chapitre 5. Récapitulons
ce chapitre avec le sommaire dans Création:
*** ce 23 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet
de l'évolution? ***
24 Résumant quelques-uns des problèmes
non résolus auxquels se heurte l’évolution, Francis
Hitching a fait cette remarque: "Dans trois domaines décisifs
où elle peut être éprouvée, [la théorie
moderne sur l’évolution] a échoué : Les documents
fossiles font état de sauts évolutifs plutôt
que d’une transformation progressive. Les gènes constituent
un puissant mécanisme stabilisateur dont la fonction principale
est d’empêcher le développement de nouvelles formes.
Des mutations graduelles et fortuites au niveau de la molécule
ne peuvent expliquer la complexité croissante et organisée
de la vie." — C’est nous qui soulignons.
Ce que dit Hitching est erroné. Mais laissons de côté
l'incompétence de Hitching pour le moment. Le fait est que Création
ici le représente mal ! Il n'a pas douté de l'évolution.
Il a douté du Darwinisme, et a proposé d'autres explications
pour l'évolution, des explications qui sembleraient beaucoup
moins acceptables pour les chrétiens que la théorie de
l'évolution.
Le livre Création mélange les doutes concernant
le comment de l'évolution et l'accord général
concernant le fait même de l'évolution.
3/ Que dit la Genèse ?
On s'attendrait à ce que le chapitre fondé sur la Bible
ait naturellement une plus grande qualité que ceux qui traitent
de la science. Etonnamment, certains des points les plus litigieux de
Création se trouvent ici, dans ce chapitre. Il commence
très bien :
*** ce 25 3 Que dit la Genèse? ***
COMME bien d’autres faits qui sont mal compris ou déformés,
le premier chapitre de la Genèse mérite au moins qu’on
le juge équitablement. Il ne s’agit pas d’altérer ce
récit pour le faire cadrer avec telle ou telle théorie,
mais de l’examiner objectivement pour déterminer s’il est conforme
ou non aux faits connus. Rappelons aussi qu’il n’a pas été
écrit pour expliquer comment la création a eu lieu.
Création a démontré involontairement dans
le chapitre précédent que le fait de mal comprendre le
vocabulaire des adversaires mène à des conflits inutiles.
Pour éviter un problème semblable dans l'autre sens, le
livre aide le lecteur scientifique à comprendre le vocabulaire
de la Bible, et explique qu'un "jour" dans la genèse n'est pas
un jour de 24 heures. Très bien. Mais combien de temps dure-t-il?
*** ce 27 3 Que dit la Genèse? ***
Il semble logique que les "jours" dont parle la Genèse correspondent
pareillement à de longues périodes de temps, à
des millénaires.
Ainsi Création ne le dit pas. Cette phrase est un chef
d'œuvre si l'objectif est de cacher au lecteur quelles est la vraie
croyance de la Watch Tower :
*** w70 2/15 120 The Days of Creation from God's Viewpoint ***
Thus we find the seventh "day" of the creative week to be seven thousand
years long. On the basis of the length of the seventh "day" it is
therefore reasonable to conclude that each of the other six "days"
also was a period of 7,000 years. This length of time would be ample
for all that the Bible tells us took place on each of the six days
of creation.
Note du Traducteur : n'ayant pas cette référence
en français, voici ma traduction : "Ainsi, il apparaît
que le septième "jour" de la semaine de création est
d'une durée de 7000 ans. Sur la base de la durée du
septième jour, il est donc raisonnable de conclure que chacun
des six autres jours ont duré 7000 ans. Cette période
serait suffisamment importante pour tout ce que la Bible décrit
comme ayant eu lieu lors des six premiers jours de la création."
*** w87 1/1 30 Questions des lecteurs ***
Qui plus est, un examen des prophéties de la Bible et de leur
accomplissement, en considérant où nous en sommes dans
le cours de l’Histoire, laisse nettement entendre que chaque ‘jour
de création’ (Genèse chapitre 1) a une durée
de 7 000 ans. Il y a tout lieu de penser que les 1 000 ans du règne
de Christ clôtureront le ‘jour de repos’ de Dieu, qui dure 7
000 ans et qui est le dernier ‘jour’ de la semaine de création
(Révélation 20:6; Genèse 2:2, 3). Selon ce raisonnement,
la ‘semaine de création’ devait donc durer 49.000 ans.
Cette idée spéculative n'a jamais été
officiellement retirée de la littérature de la Watch Tower.
Les Témoins de Jéhovah connaissant les preuves géologiques
montrant que la vie a existé sur terre depuis 3 milliards d'années
le regrettent. En réalité, prétendre que la vie
a seulement 34.000 ans n'est pas significativement meilleur d'un point
de vue scientifique que prétendre que la terre a 6.000 ans, comme
le font les créationnistes qui défendent l'idée
d'une "Terre jeune" . C'est probablement la raison pour laquelle la
littérature "sérieuse " de la Watch Tower ne mentionne
pas cette idée, mais utilise une formulation de compromis. Voir
Etudes Perspicaces :
*** it-1 564 Création ***
Et puisque le septième jour se poursuit depuis des milliers
d’années, on peut raisonnablement en conclure que chacune des
six périodes, ou jours, de création dura au moins des
milliers d’années.
On peut spéculer sans fin et déraisonnablement sur ces
différences entre la Watch Tower et le Etudes Perspicaces.
Y a-t-il différentes factions au sein de la Watch Tower ? Peut-être.
Il reste le fait, cependant, qui d'un point de vue scientifique, appeler
la durée ces périodes de création " milliers d'années
" revient à dire qu'un être d'humain peut vivre pendant
beaucoup de secondes. Techniquement vrai, mais très fallacieux.
[16] .
Les paragraphes suivants de Création expliquent comment
les expressions figuratives dans le chapitre un de la Genèse
peuvent être interprétées en termes plus modernes.
Peu de lecteurs noteront que quelques citations dans ces paragraphes
démontrent clairement les théories de la "jeune vie" par
des jours de création longs de 7000 ans :
*** ce 29 3 Que dit la Genèse? ***
14 "‘Que les eaux de dessous les cieux s’amassent
en un seul lieu et qu’apparaisse la terre ferme!’ Et cela se fit ainsi.
Et Dieu commença à appeler la terre ferme Terre, mais
il appela l’amas des eaux Mers." (Genèse 1:9, 10). Là
encore le récit ne décrit pas la façon dont cela
s’est produit. Il ne fait toutefois aucun doute que la formation des
continents a exigé des mouvements considérables de l’écorce
terrestre, bouleversements importants que des géologues expliquent
par la thèse dite du catastrophisme. La Genèse, elle,
laisse entendre qu’ils ont été dirigés par un
Créateur.
Naturellement, les géologues diront que la terre sèche
est apparue au travers de processus normaux prenant des millions d'années,
et un géologue chrétien ne sera pas troublé par
le texte de la Genèse. Le paragraphe ci-dessus prouve que Watch
Tower n'a pas assez de temps pour admettre ceci. Il faut absolument
faire appel à la "théorie de catastrophe" pour faire tenir
ces événements dans le cadre des 7.000 ans. Encore une
fois, le lecteur occasionnel ne remarquera pas la tricherie.
Un géologue, d'autre part, ne s'arrêterait pas au mot
" catastrophisme ", puisque ces théories ont été
généralement abandonnées il y a bien longtemps.
Il est vrai que la science moderne utilise des catastrophes comme explications
pour quelques événements spécifiques, comme l'extinction
des dinosaures. Mais on est loin d'expliquer les processus généraux
qui ont formé la surface de la planète avec le " catastrophisme.
"
À la fin du chapitre Création essaye non seulement
de prouver que la Genèse est scientifique, mais que c'est une
preuve que l'auteur de la Genèse a eu l'information divine :
*** ce 36-7 3 Que dit la Genèse? ***
34 Le calcul des probabilités nous apporte
une preuve remarquable que le récit de la création tel
qu’il est rapporté dans la Genèse a dû être
inspiré par quelqu’un qui connaissait bien les événements.
Ce récit définit 10 étapes principales qui se
sont succédé dans cet ordre: 1) un commencement; 2)
une terre qui, à l’état primitif, était dans
l’obscurité et enveloppée de gaz lourds et d’eau; 3)
la lumière; 4) une étendue ou atmosphère; 5)
d’immenses étendues de terre ferme; 6) les plantes terrestres;
7) le soleil, la lune et les étoiles qui deviennent visibles
dans l’étendue, les saisons; 8) les monstres marins et les
créatures volantes; 9) les bêtes sauvages et domestiques,
les mammifères; 10) l’homme. Les faits scientifiques confirment
que ces étapes ont eu lieu dans cet ordre général.
Mais quelles chances le rédacteur de la Genèse aurait-il
eues de deviner ne serait-ce que l’ordre de ces étapes? Pas
plus que vous n’en auriez d’aligner dans l’ordre dix cubes marqués
de 1 à 10 en les prélevant au hasard dans leur boîte.
En fait, vous auriez 1 chance sur 3 628 800 de réussir cela
dès le premier essai. Il n’est
donc pas raisonnable de prétendre que le rédacteur de
la Genèse n’a pas reçu d’une source extérieure
la connaissance des faits, mais qu’il a tout simplement énuméré
les événements précités dans l’ordre exact.
Ce raisonnement est construit sur quelques prémisses importantes.
Création indique explicitement que "Les faits scientifiques
confirment que ces étapes ont eu lieu dans cet ordre général."
Nous verrons bientôt que la science n'est pas d'accord
.
En présentant un argument mathématique, nous devons également
répondre à quelques exigences définies par la théorie
scientifique des probabilités. Ce sera une condition que ces
événements soient clairement définis et distincts,
or une suite de plus ou moins dix items ne peut pas être descriptive
de ces événements. Bien sûr, considérant
que selon les propres mots de Dieu 6 événements ont été
choisis et non 10, nous voyons que cette condition est violée.
De plus, c'est une condition que pour toute personne se prétendant
auteur de l'histoire de la création, n'importe quelle séquence
de ces 10 événements soit également probable. Qu'en
est-il?
Où mettriez-vous le début? Au numéro 6 ou 7? Naturellement
pas. Cela rejette le (1), rendant le hasard pour le succès dans
cette loterie dix fois plus grand! Encore plus fort, nous devrions nous
attendre à ce que toute personne ait quelques idées naturelles
sur l'ordre de la séquence, même primaire. Il ou elle placerait
naturellement la création de l'homme comme dernier événement,
étant le plus avancé. Il peut également voir que
certains animaux mangent des plantes et en conclure que les plantes
sont venues avant des animaux. Ces conclusions rendraient d'elles-mêmes
un tel calcul de la probabilité complètement incorrect.
Nous n'avons même pas encore abordé l'argument lui-même.
Les scientifiques conviennent-ils que ces 10 événements
se sont produits dans cet ordre ? D'abord, (2) " une terre primitive
dans l'obscurité et entourée par les gaz lourds et l'eau
". Les scientifiques enseignent-ils ceci ? Lisons ce que Création
elle-même dit dans le prochain chapitre:
*** ce 41 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
10 En réalité, toute tentative visant
à définir la nature de l’atmosphère primitive
de la terre ne peut reposer que sur des conjectures ou des suppositions.
Personne ne sait avec certitude à quoi elle ressemblait.
Ainsi comment la science peut-elle confirmer le point (2) au sujet
" des gaz lourds? " [17] Et comment la science
peut-elle confirmer l'obscurité proposée, considérant
que les photographies issues de cette époque sont plutôt
rares ? [18]
Nous verrons que cet argument s'applique à tous les événements
des premiers temps. La Science n'en sait pas beaucoup au sujet de cette
époque, ainsi elle ne peut pas confirmer (ou rejeter) la Genèse.
Cependant, pour les époques postérieures, la science possède
une documentation établie.
La séquence d'événements suivante peut être
trouvée dans la documentation scientifique : Les premiers poissons
sont apparus il y a 500 millions d'années. Il y a 410 millions
d'années, c'était au tour des plantes. Il y a 250 millions
d'années nous pouvions voir de grands animaux sur la terre. En
il y a environ 140 millions d'années lors de l'ère jurassique
tardive, les premières créatures volantes (des oiseaux
et des insectes volants également) sont apparues. [19]
Ainsi, la science rejettera l'idée que le 6 (les plantes) sont
apparues avant le 8 (les animaux dans la mer). En fait, puisque les
mots pour des "monstres de mer" implique non seulement des poissons
mais également des baleines, cette traduction littérale
de la Genèse est complètement contraire à la science.
De plus, alors que la Genèse indique que les créatures
volantes (8) sont venues avant tous les animaux terrestres (9), la science
donne la réponse opposée.
La Watch Tower reconnaît ceci dans un article de Réveillez-vous
où on fait - sans l'admettre - l'abandons de l'argument complet
du chapitre 3 de Création.
*** g91 8/6 12 Les événements caractéristiques
de chaque jour de création se sont-ils pours ***
DE TEMPS en temps, les Témoins de Jéhovah se voient
poser des questions sur la succession des différentes phases
de la création telle qu’elle est présentée dans
leur livre La vie: comment est-elle apparue?
Évolution ou création ? Certaines
de ces questions portent sur la différence entre ce que dit
l’ouvrage et ce qu’affirment la plupart des géologues.
En guise d'exemple, il est observé que les géologues
placent les oiseaux après les mammifères, tandis que Création,
à la page 37, place les oiseaux avant les mammifères.
Maintenant, est-ce vraiment le problème ? L'article de Réveillez-vous
! le prétend, passant outre le fait que cette traduction
littérale de la Genèse n'indique rien au sujet des "mammifères".
Elle parle de tous les animaux de la terre, ce qui inclut des
reptiles ! Il peut être possible de trouver des scientifiques
arguant que les mammifères sont plus jeunes que les oiseaux :
[20]
*** g91 8/6 12 Les événements caractéristiques
de chaque jour de création se sont-ils pours ***
On notera cependant que, si de nombreux géologues jugent l’apparition
des oiseaux postérieure à celle des mammifères,
d’autres prennent le contre-pied de cette position. Entre autres exemples,
citons le livre L’Évolution (angl.), de Colin Patterson,
page 132. Il est donc manifeste que les archives fossiles ne fournissent
pas de preuves concluantes.
Cependant, aucun scientifique ne soutiendra que les oiseaux sont venus
avant les reptiles! La documentation fossile est très
concluante. Ce dilemme est soigneusement caché pour le lecteur
de Réveillez-vous! Les déclarations ultérieures
de Réveillez-vous ! pour le faire ressembler à
un argument grammatical peut résoudre le problème. L'importance
de ce problème - connu depuis l'époque de Darwin - est
ignoré. L'article oublie de conclure que la seule façon
d'harmoniser la description de cette suite d'événements
dans la Genèse avec la science est d'accepter de la théorie
de l'évolution !
C'est une pensée dangereuse, et ne croyez pas un instant que
j'essaye de proposer une explication uniquement naturaliste de la vie
sur terre. Loin de là ! Mais si Dieu a créé la
vie par l'évolution, et que le terme "après ses espèces"
signifie simplement que Dieu a créé les "espèces"
selon ses plans (une évolution contrôlée), alors
les " jours " de la Genèse indiqueront simplement quand le processus
évolutionniste menant aux différentes espèces a
été commencé. Tous les problèmes avec l'ordre
des événements disparaissent, puisqu'il est évident
que Dieu ne nous a pas donné la Genèse comme un texte
scientifique de paléontologie, mais simplement nous a faits savoir
qu'il nous a créés. Nous et toute chose existons parce
que Dieu l'a voulu.
Le rapport génétique entre l'homme et les singes est
un problème complètement différent. Ce problème
n'est pas principalement lié à la Bible, mais à
l'horreur qu'ont la plupart des chrétiens par rapport au concept
même de l'évolution humaine. J'ai ce sentiment moi-même,
et ne fournirai aucun argument en faveur de l'une ou l'autre voie. Tout
que nous devons savoir, cependant, est que Dieu a crée l'homme
"à son image" selon sa volonté, et que l'homme a une position
unique sur terre.
Même si beaucoup de chrétiens rejettent ces pensées,
beaucoup d'autres seraient soulagés de savoir que la Bible ne
contredit pas la science. Elle n'a même pas besoin d'être
en conflit avec la théorie de l'évolution. Il n'existe
aucune exigence que des théories pseudo-scientifiques faites
par des humains avec de vagues déclarations à propos d'une
énumération fortement figurative dans la Bible se tiennent
entre l'homme et Dieu.
Je vais maintenant cesser de prêcher et laisser cette tribune
improvisée pour poursuivre ma discussion du livre Création.
Le dernier problème que je veux soulever dans ce chapitre est
que pour soutenir l'idée que la science et la Genèse s'accordent
sur l'ordre des événements, un certain Wallace Pratt est
cité. Ce que Création ne vous indique pas, c'est
que Pratt était un géologue du pétrole et un créationniste
qui a fait ces déclarations lors d'une conférence en 1928.
Regardez les citations dans leur plein contexte :
"Pratt est autant à l'aise dans les mondes de la littérature
et de la philosophie qu'il l'est dans ceux de la science et de l'industrie.
Il est intrigué par la puissance de l'expression poétique.
Dans" Sermons in Stones (Sermons dans les Pierres) ", une conférence
qu'il donna en 1928, il dit " si moi en tant que géologue était
invité pour expliquer brièvement notre idée moderne
de l'origine de la terre et du développement à un public
simple, pastoral, comme les tribus auxquelles s'adresse la Genèse,
je ne pourrais rien faire d'autre que reprendre approximativement
le même langage que celui du premier chapitre de la Genèse.
" Il a noté que l'ordre des événements - de l'origine
des océans, à l'apparition de la terre, à l'apparition
de la vie marine et puis des oiseaux et des mammifères - est
essentiellement l'ordre des principales divisions de principe du temps
géologique de l'ère cosmique au Psychozoïque. Il
n'avait d'ailleurs aucun trouble concernant la façon dont la
Genèse compresse des millions d'années géologiques
en six jours, parce que "ne sommes nous pas assurés, en effet,
que pour le Créateur, un jour est un millier d'années
et un millier d'années un jour ? " Plusieurs des théories
sur l'origine de la terre qui avaient la préférence
des scientifiques en 1928 ont été radicalement modifiées
à la lumière des nouvelles découvertes en géologie
et en astronomie, mais pas assez, estime Pratt, pour perturber son
parallélisme avec la Genèse. La " Science est comme
cela, " dit-il. "Aucune théorie scientifique n'est sacro-sainte.
Quelqu'un a dit que la grande gloire de la science est que ses vérités
d'aujourd'hui sont ses absurdités de demain. Et il en est ainsi.
Les nouveaux faits inspirent toujours aux scientifiques de concevoir
de nouvelles hypothèses et de démolir les vieilles.
" [21]
Ainsi Wallace Pratt est un géologue créationiste. Personnellement
je n'ai aucune idée comment une telle personne peut exister,
mais nous y sommes. De plus, Pratt minimise les résultats
et les conclusions de la science. C'est naturellement son problème.
Mais cela devient soudainement le nôtre quand nous voyons que
Création emploie ses mots pour affirmer l'idée
que la Genèse et la science s'accordent :
*** ce 36 3 Que dit la Genèse? ***
Ce géologue, Wallace Pratt, remarqua également que l’ordre
des événements — d’abord l’origine des océans,
puis successivement l’apparition de la terre ferme, de la vie marine,
des oiseaux et enfin des mammifères — correspond pour l’essentiel
à l’ordre des grandes époques géologiques.
Comme nous l'avons vu, c'est complètement faux. Quand nous voyons
que Pratt a parlé avec son chapeau de créationiste, nous
comprenons comment il peut avoir fait cette déclaration sauvage.
C'est un triste fait que sur les 10 événements énumérés,
la science ne s'accorde que sur le premier (aucune surprise) et le dernier
(homme)! Mais combien de lecteurs de Création sauront
cela ?
4/ La Vie a-t-elle pu naître par hasard
?
La question " comment a fait la vie au départ pour se développer
?" est le talon d'Achille d'une théorie naturaliste de l'évolution.
Beaucoup d'évolutionnistes - même Darwin - ont exprimé
des doutes quant à savoir si une théorie complètement
naturelle peut vraiment expliquer l'origine de la vie. Il ne devrait
pas être nécessaire d'utiliser des sources incertaines
et de citer des scientifiques d'une façon malhonnête pour
démontrer que la vie ne peut pas commencer par un pur hasard.
*** ce 39 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
5 Arrivé à ce point, vous commencerez
peut-être à comprendre pourquoi Dawkins écrit
ceci dans la préface de son ouvrage: "Ce livre (...) a des
airs de science-fiction."
Mais, Dawkins sait-il vraiment que ce qu'il raconte au lecteur est
un conte de fée ? La citation sélective laisse cette impression.
Regardez-la dans le contexte :
"Ce livre devrait presque être lu comme un ouvrage de science-fiction.
Il est conçu pour faire appel à l'imagination. Mais
ce n'est pas de la science-fiction : c'est de la science. Cliché
ou pas, "plus étrange que la fiction " exprime exactement ce
que je ressens vis-à-vis de la vérité. " [22]
Si vous examinez les références pour bien d'autres citations,
vous verrez que Hitching est cité pour soutenir pratiquement
toutes les idées de ce chapitre. En se rapportant à une
conférence du professeur William Thorpe, Création
se réfère à Hitching ! C'est une façon inacceptable
au possible de citer. Pourquoi ne pas utiliser la vraie source ? Une
recherche dépistera souvent de telles citations comme étant
issues de la littérature créationiste, citations qui affichent
avec une persistance dans la malhonnêteté.
Une certaine valeur doit être attribuée pour les références
aux astronomes Fred Hoyle et Chandra Wickramasinghe. Considérez,
cependant, que le but du livre Evolution from Space était
de prouver que la vie vient de l'espace extra-atmosphérique.
De plus, ils ont avancé la théorie "d'état d'équilibre"
- selon laquelle l'univers a toujours existé. Pourquoi le lecteur
devrait-il faire confiance à leurs conclusions sur l'évolution
quand Création est en désaccord avec toute leurs
autres affirmations ?
Les références aux expériences de Miller de ce
chapitre sont fondées exclusivement sur le livre de Hitching
Le Cou de la Girafe. La prochaine citation vient au moins d'une
source fiable :
*** ce 42 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
Richard Dickerson, un chimiste, a écrit: "Comment expliquer
l’apparition d’une telle réaction de polymérisation
[assemblage de petites molécules assurant la formation d’une
plus grosse] dans un environnement aqueux (les océans primitifs)
qui favorise plutôt la dépolymérisation [division
d’une molécule en plusieurs molécules] par hydrolyse
?"
La citation provient du Scientific American, de septembre 1978,
p. 75, un article concernant "l'évolution chimique et l'origine
de la vie". Dans la phrase suivante, Dickerson indique: "nous devrons
faire face à cette difficulté." Plus tard il fait ceci.
Aucun de nous - et certainement pas l'auteur de Création
- n'est compétent pour dire si son explication est probable ou
pas. Néanmoins, le lecteur de Création reste avec
l'impression que Dickerson n'avait aucune idée de la façon
dont ce problème pourrait être résolu.
Un des arguments apparemment les plus forts en ce chapitre est l'évidence
statistique présentée ici :
*** ce 43-4 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
17 Quelles chances y avait-il que les acides aminés
appropriés s’unissent pour former une molécule protéique
? En guise d’illustration, imaginons un gros tas de haricots rouges
et de haricots blancs en nombre égal que l’on aurait bien mélangés.
Il y a également dans ce tas plus de 100 variétés
de haricots. Si vous preniez une louche de haricots, à votre
avis, qu’obtiendriez-vous? Pour obtenir les haricots qui figurent
les constituants de base nécessaires à la formation
d’une protéine, votre louche ne devrait contenir que des haricots
rouges, pas un seul haricot blanc! De plus, vous devriez avoir des
représentants de 20 variétés seulement. Chaque
haricot devrait en outre occuper une place bien définie et
fixée à l’avance. Dans la réalité, si
une seule des conditions requises n’est pas remplie, la fonction de
la protéine ainsi produite ne peut être assurée.
Obtiendrions-nous de notre tas de haricots hypothétique la
bonne combinaison, même si nous le remuions et puisions dedans
maintes et maintes fois ? Non. Alors, comment cela aurait-il pu se
produire dans la soupe organique en question?
Nous avons déjà vu que les calculs de probabilité
ne sont pas le point fort de l'auteur de Création. Quelle
est la source pour tous ces chiffres ? Aucune réponse. Comment
pouvons-nous savoir que la vie avec des variétés mélangées
d'acides aminés ne peut pas exister ? Et comment pouvons-nous
savoir qu'il n'y a aucun processus naturel tendant à se débarrasser
du "droitier" par la suite ? Est-il honnête d'employer de tels
arguments pour prouver votre théorie si vous n'avez clairement
pas la moindre idée de ce que signifie les acides aminés
"droitier" et "gaucher" ?
Création ne s'en soucie guère :
*** ce 44 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
18 Les protéines indispensables à la vie se composent
de molécules très complexes. Quelle était la probabilité
d’apparition d’une seule de ces molécules par hasard dans une
soupe organique ? Des évolutionnistes reconnaissent qu’il y avait
une chance sur 10113 (1 suivi de 113 zéros). Or, pour les mathématiciens,
un événement qui n’a qu’une chance sur 1050 de se produire
est en fait une impossibilité. On peut se rendre compte à
quel point cela était improbable quand on considère que
le nombre 10113 est plus important que le nombre total de tous les atomes
de l’univers, selon les estimations des savants !
D'où vient cet argument ? Création ne fournit
aucune référence. Elle a été trouvée
- plagiée - à partir d'un cadre apparaissant aux pages
70-71 du Cou de la Girafe. De plus, nous pouvons voir que ce
cadre dans "Girafe" est emprunté (avec des références)
à un article dur Dr. Jean Sloat Morton paru dans Impact
déc. 1980, numéro 90. Vous pouvez croire un créationniste
des 6-jours au sens littéral, avec un " Ph.D. en études
cellulaires de l'université de George Washington, " [23]
mais je ne le peux pas . Donner cet argument apparemment décisif
à partir d'une source complètement incertaine sans références
est très malhonnête. Quand Création déclare
que "des évolutionnistes reconnaissent ", le lecteur s'attend
évidement à ce qu'il en soit ainsi. Bien sûr, Hitching
peut l'avoir reconnu, mais une vérification prouvera que ni les
nombres ni les arguments ne trouvent une confirmation quelconque dans
les travaux scientifiques sérieux. En d'autres termes, ce n'est
pas vrai.
Il est important de comprendre que puisque les scientifiques ne savent
pas à quoi ressemble la forme la plus primitive et la plus simple
de la vie qui a probablement pu exister, personne ne peut calculer la
probabilité de cet organisme se développant par hasard.
Il va de soi que ce qui n'est que probable n'existe pas nécessairement,
mais une telle quantification est absurde.
Création va plus loin. Jetez un œil à la citation
suivante: [24]
*** ce 46 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard? ***
23 Un autre scientifique a fait cet intéressant
commentaire: "Nous ne disposons d’aucun modèle de laboratoire
permettant de simuler l’évolution de la machinerie génétique;
on peut donc en discuter sans fin, sans être gêné
par quelque contingence." Mais est-ce suivre la méthode scientifique
que d’écarter aussi facilement l’avalanche de ‘contingences’?
Voilà une belle figure de rhétorique, et Dickerson semble
être le méchant monsieur de l'affaire. Mais lisez plus
soigneusement ce qu'il dit : il n'y a pas de tels modèles.
Si ces modèles n'existent pas, il est naturellement facile pour
un scientifique de faire une théorie sans admettre toutes les
données qui seraient disponibles à partir d'un seul modèle.
Ainsi Dickerson pousse simplement certains de ses collègues à
rire, et donne au lecteur un avertissement honnête. Création
ne comprend pas du tout ceci. Le lecteur est mené à croire
que ces " faits incommodes " sont les prétendus faits que Création
a avancés plus tôt dans le chapitre. Dans la vie réelle,
les "faits" dont Dickerson parle n'existent pas ! Alors comment Dickerson
peut-il les écarter d'un revers de la main ? Non seulement l'auteur
de Création ne comprend pas de quoi parle Dickerson, mais
de plus, il l'accuse d'être malhonnête !
5/ Laissons parler les fossiles
Avant d'atteindre ce chapitre, nous avons vu que l'auteur de Création
affirme avec conviction ce qu'il pense des documents fossiles, et nous
devons admettre que nous n'avons pas d'espérances très
élevées concernant ce que nous allons trouver ici. Et
c'est très bien, car ces espérances élevées
ne seraient pas satisfaites.
*** ce 54 5 Laissons parler les fossiles ***
2 Pourquoi les fossiles revêtent-ils tant
d’intérêt aux yeux des évolutionnistes ? G. Stebbins,
un généticien, en donne une raison fondamentale: "Aucun
biologiste n’a réellement observé l’apparition par l’évolution
d’un groupe animal important." De nos jours, on ne voit pas de formes
de vie évoluer d’une espèce à une autre. Au contraire,
elles sont toutes complètement formées et bien distinctes
les unes des autres. Theodosius Dobzhansky, un autre généticien,
fit cette remarque: "Le monde vivant n’est pas un ensemble unique
(...) que relie une succession ininterrompue de formes de transition."
Quant à Charles Darwin, il reconnaissait "une difficulté
évidente, (...) la distinction bien tranchée des formes
[vivantes] spécifiques, et l’absence d’innombrables chaînons
de transition les reliant les unes aux autres".
Ces phrases apparemment innocentes contiennent une fausse idée
importante. Quand une espèce "'évolue" - si on accepte
que l'évolution a eu lieu -, cela ne signifie pas qu'elle passe
d'un état à l'autre, comme si elle pensait "je devrais
vraiment avoir un plus long cou". Selon la théorie, toutes les
espèces sont constamment contraintes de s'adapter à un
environnement changeant, en concurrence avec d'autres espèces
pour les ressources vitales. Il n'y a aucune espèce avec une
étiquette sur elles énonçant "espèce
en transit ! Sur le point de devenir une nouvelle espèce."
Toutes les espèces sont en évolution, et il n'y en a aucune
qui soit juste faite pour évoluer vers une autre espèce.
A quoi une espèce "transitoire" devrait ressembler aujourd'hui
? Comment pourrions-nous savoir en quoi l'espèce se transformera
? La phrase "De nos jours, on ne voit pas de formes de vie évoluer
d’une espèce à une autre" n'a vraiment aucune signification.
À un moment quelconque de l'histoire, les espèces sont
adaptées à leur environnement. C'est d'abord pour cela
qu'elles ont survécu. [**]
*** ce 54 5 Laissons parler les fossiles ***
3 Ainsi, la distinction très nette entre
les différentes variétés actuellement vivantes
n’appuie nullement la théorie de l’évolution,
Si on demande à un évolutionniste, on obtiendra une réponse
complètement différente. Il pourra énumérer
une longue série d'exemples d'évolution continue et devant
nos yeux.
Maintenant, quelle est la valeur des documents géologiques ?
Il y a une longue série de citations destinées à
prouver que les preuves fossiles ne montrent pas une suite évolutive.
Le quidam lisant ce texte aura naturellement l'impression que
les scientifiques recherchent le mystérieux "chaînon manquant
", un fossile clairement identifié par l'étiquette "espèce
transitoire". Comme je l'ai noté plus haut, toutes les espèces
en elles-mêmes "se sont adaptées" dans le sens de Darwinien
du mot. Que doivent donc rechercher les scientifiques ? Selon l'impression
donnée par Création, les scientifiques recherchent
une série de fossiles alignés clairement d'une manière
ordonnée avec de petites différences menant de l'un à
l'autre. Ce n'est pas comme ça que cela se passe !
J'ai examiné ces arguments en détail sous le chapitre
deux. Encore et encore, nous retrouvons la même incompréhension
:
*** ce 55 5 Laissons parler les fossiles ***
4 Si l’évolution était un fait,
les témoignages fossiles feraient certainement état
d’une transformation progressive d’une forme de vie à une autre,
Maintenant, si vous mourez, quelle est la probabilité pour vous
de finir comme fossile qu'un scientifique lambda trouvera dans
quelques millions d'années ? Pas très grande, vous dites.
Alors que cet exemple n'était pas très représentatif,
il reste une vérité, à savoir que la fossilisation
est extrêmement rare. Ce n'est pas souvent que se rencontrent
toutes les conditions permettant à une créature de rester
intacte en tant que fossile. De plus, puisque ces fossiles sont dispersés
partout dans les strates sédimentaires, seule une fraction minuscule
sont entre les mains des paléontologistes. Les preuves fossiles,
sont comme des photos prises une fois toutes les 30 minutes lors d'un
match de football. [25]
Cette affirmation de Création est clairement fausse.
Puisque le reste du chapitre va montrer qu'il n'y a pas de fossile transitoire
(quel qu'il soit), nous pouvons sans risque ignorer les arguments qui
y figurent. Cependant, n'importe quel bon manuel sur l'évolution
indiquera que les registres de fossiles montrent la transition
et le changement sur des millions d'années.
Aux pages 68-69 de Création figurent un certain nombre
de citations en provenance de diverses sources. Toutes confirment que
les fossiles transitoires ne sont pas communs. Cependant, le lecteur
prudent notera quelques citations bizarres. Au mieux elles pourraient
s'appeler sélectives.
*** ce 68 5 Laissons parler les fossiles ***
L’origine de la vie :
"La première moitié ["au moins les trois quarts", selon
l’original en anglais] du livre des âges (2 milliards de feuillets
annuels de l’écorce terrestre) ne contient que des pages blanches."
— Ce monde où nous vivons.
Ce livre date de 1955. Depuis lors, de nombreuses preuves montrant
l'existence d'une vie plus ancienne ont été trouvées.
Création essaye de donner cette impression dans tout le
livre, et fait un certain nombre de citations malhonnêtes pour
soutenir ceci.
*** ce 69 5 Laissons parler les fossiles ***
Des reptiles aux oiseaux:
"Il y a encore moins de documents sur la transformation des reptiles
en oiseaux." — Processes of Organic Evolution.
En lisant cette longue liste "d'autorités" affirmant qu'il n'existe
aucune documentation sur les transitions nous donne l'impression que
le passage des reptiles aux oiseaux est "encore moins" documenté
que les transitions précédemment mentionnées. Evidemment,
il s'agit un livre différent, et Stebbins [26]
se rapporte manifestement à ses propres déclarations du
début de son livre. Ici nous verrons que Stebbins montre à
quel point ces autres transitions sont bien documentées, et il
n'est pas surprenant que Création ne cite pas ces passages
là.
Un examen critique de Création fait ce commentaire ironique
dans une parenthèse :
"Il est intéressant, mais pas étonnant, de voir que
l'auteur n'a pas utilisé Stebbins comme autorité pour
les autres transitions, choisissant au lieu de citer un certain nombre
de livres édités par Time-Life au début
des années 60 et qui ne sont plus publiés aujourd'hui
- à peine la matière "d'une recherche totalement approfondie".
Nous notons également que les citations sont de la 2ème
édition de Stebbins. Or sa 3ème édition a été
disponible depuis 1977 ; la citation se trouve à la page 217
(Stebbins, 1977)." [27]
La corps du texte n'est pas de meilleure qualité que ce qu'on
trouve dans cet encadré. Beaucoup de confiance est accordée
à des citations sélectives de livres de vulgarisation
scientifique de Robert Jastrow à propos de l'origine de la vie
et de l'univers, laissant au lecteur l'impression que Jastrow doute
de l'évolution. Une lecture de ses livres laissera certainement
une autre impression.
*** ce 59-60 5 Laissons parler les fossiles ***
16 Examinons les faits de plus près. Robert
Jastrow (dans son livre Red Giants and White
Dwarfs) écrit: "Au cours du premier milliard d’années,
la vie apparut sur la surface de la terre. Selon les registres fossiles,
les organismes vivants gravirent lentement l’échelle les conduisant
des formes de vie les plus simples aux plus complexes." À la
lecture de ces lignes, on pourrait penser que les documents fossiles
démontrent effectivement qu’il y a eu une lente évolution
à partir d’organismes "simples" pour aboutir à des formes
de vie complexes. Or dans le même ouvrage on peut lire ceci:
"Dans l’histoire de la terre, le premier milliard d’années,
période décisive durant laquelle la vie a commencé,
n’offre que des pages blanches." (…)
Au contraire, il écrit: "Les roches ne renferment pas grand-chose,
en dehors de bactéries et de quelques plantes unicellulaires.
Jusqu’à ce qu’une innovation majeure se produise il y a un
milliard d’années, après quelque trois milliards d’années
de progrès imperceptible. Les premières créatures
pluricellulaires apparurent sur la terre." (…)
19 Ainsi, au début de la période
dite du Cambrien, les documents fossiles font état d’un changement
spectaculaire inexpliqué. Une grande variété
de créatures marines, parfaitement développées
et complexes, dont beaucoup avec une coquille dure, apparaissent si
soudainement qu’on parle, à propos de cette époque,
d’une "explosion" d’organismes vivants.
Examiner les faits plus étroitement révèle que
les citations ne sont pas entièrement représentatives
du point de vue scientifique. D'abord, la période cambrienne
a commencé il y a moins de 600 millions d'années, et non
1 milliard d'années comme le croit l'auteur de Création.
Une fois de plus, l'auteur ne sait pas de quoi il parle. De plus, il
y a plus de preuves d'une vie terrestre plus ancienne que de restes
fossiles. Des preuves de leur existence ont été trouvées,
et une lecture moins sélective de Jastrow le révélerait.
"Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes
préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires.
Les premiers indices de l'existence de formes relativement avancées
de la vie se composent de quelques pistes à peine perceptibles,
vraisemblablement laissées dans la boue primitive par des animaux
semblables à de tranquilles asticots se tortillant. Ceux-ci
sont trouvés dans la roche et sont datés d'environ un
milliard d'années. Et quelque temps plus tard, les asticots
proprement dit apparaissent dans les registres. Ces maigres restes
sont les traces les plus anciennes des formes multicellulaires de
la vie animale sur la planète. " [28]
En fait, n'importe quel examen des manuels traitant du développement
des premières formes de vie indiquera que les affirmations de
Création sont absolument infondées. Le premier
milliard d'années de la vie sur terre se composait d'organismes
unicellulaires. Il y a de fortes preuves qu'il y a eu une vie unicellulaire
sur terre pendant 3,5 milliards d'années, bien que "l'explosion
" de la vie s'est produite il y a seulement 700 millions d'années.
L'auteur de Création avait
un blocage sur " l'explosion cambrienne " des animaux à
carapace dure, explosion qui est encore plus tardive. [29]
*** ce 57 5 Laissons parler les fossiles ***
8 Enfin, si les organismes vivants ont été
créés, il faut s’attendre à ce qu’ils apparaissent
brusquement dans les archives fossiles, sans la moindre filiation
avec quelque ancêtre qui les aurait précédés.
Maintenant, le sont-ils vraiment ? Tous les organismes vivants aujourd'hui,
et ceux que nous trouvons dans l'enregistrement fossile, sont-ils vraiment
" parfaits", sans le moindre vestige d'organe passé ?
La question des vestiges d'organes est très controversée
parmi des biologistes. Quelques organes, autrefois considérés
comme des vestiges, c'est-à-dire n'ayant aucun utilité
quelconque pour l'espèce vivante - se sont avérés
plus tard en avoir une. Un exemple en est les amygdales chez l'homme.
Ceci est souvent - avec raison - mentionné dans la littérature
de la Watch Tower pour soutenir l'idée qu'il n'existe rien qu'on
puisse appeler vestiges d'organes du passé.
*** g81 22/11 11 Le génie génétique - une
affaire hasardeuse? ***
Il en va de même avec les scientifiques. Ils ont pu démonter
le mécanisme de certains micro-organismes, mais reconnaissent
ne pas comprendre totalement leur contenu. Puisqu’ils ne parviennent
pas à expliquer le rôle de certaines zones d’ADN, les
chercheurs formulent l’idée que cet ADN est "parasite" ou "inutile".
(Les médecins ont employé ces mots pour parler des amygdales
et de l’appendice, avant de connaître le rôle de ces organes.)
[Note de HD : le traducteur de la WT a ici traduit l'anglais "vestigial"
par "parasite" ce qui est une mauvaise traduction, "vestige du passé"
est plus adéquat]
Cependant, Création n'argumente nulle part en faveur
ou en défaveur de ceci. Création présente
comme fait accompli le fait que de tels organes n'existent pas et ce
dans n'importe quelle espèce. Et puisque ces chapitres
examinent les preuves scientifiques de l'évolution, le lecteur
a l'impression que les scientifiques conviennent que toutes les espèces
vivantes aujourd'hui - et toutes celles que nous connaissons à
partir des fossiles - sont "complètes".
Il est intéressant de voir que l'article de Réveillez-vous
cité ci-dessus prétend que l'appendice (ou appendice
vermiforme ) et les amygdales sont maintenant considérées
comme ayant une utilité. Cela vaut certainement pour les amygdales,
mais je n'ai jamais vu une source fiable confirmer Réveillez-vous
! sur les affirmations concernant l'appendicite. L'encyclopédie
Britannica - tellement citée par la société
Watchtower dans ses sources - fournit l'information suivante :
"l'appendice ne sert aucunement d'organe digestif chez l'homme, et
on pense qu'il disparaît graduellement dans l'espèce
humaine au cours du temps de son évolution. " [30]
Ainsi même s'il y a des scientifiques qui peuvent proposer une
explication de l'utilité de l'appendice, la Watchtower ne donne
pas un avis équilibré de ce problème. En outre,
quand on en vient aux vestiges d'organes passés chez les animaux,
les évolutionnistes ont un certain nombre d'arguments dont Création
semble prétendre qu'ils n'existent pas. L'affirmation (cf. ci-dessus)
qu'ils sont "complets" - est fallacieuse car Création
ne fournit aucune explication alternative comme preuve du contraire.
De plus, puisque le public principal de Création est évidemment
constitué de Témoins de Jéhovah et de sympathisants
ayant peu de connaissance au sujet de la science de l'évolution,
ces affirmations sont clairement trompeuses.
Vérifier ce qui se dit dans la littérature évolutionniste
fournira un certain nombre d'exemples. Un sujet très proche est
celui des "régressions". Voyez le (long) extrait d'article suivant
:
"L'Archaeopteryx et le [Deinonychus] ont eu trois doigts
seulement - et non les cinq trouvés chez les dinosaures primitifs.
Et la proportion des doigts était identiques : Un pouce court
et puissant et deux doigts plus longs tournés davantage vers
l'extérieur, le plus à l'extérieur des trois
doigts étant très mince, incliné à l'extérieur,
et étroitement lié par des ligaments au doigt du milieu.
Cette configuration unique peut encore être identifiée
dans l'aile de l'oiseau moderne ; les trois doigts sont fermement
fusionnés chez l'oiseau adulte, mais chez le poussin non éclos,
les os n'ont pas encore fusionné. Chez le poussin, les os séparés
du poignet et de la main sont clairement dissociés, exactement
comme ils l'ont été chez le Deinonychus et l'Archaeopteryx.
Il existe aujourd'hui une espèce d'oiseaux qui conserve les
os de ses doigts non fusionnés et flexibles dans les premières
semaines de sa vie dans le nid. Cet oiseau, le hoatzin de l'Amérique
du Sud, nous permet de présumer comment l'Archaeopteryx
a "fonctionné". En tant qu'oiseau, un hoatzin adulte n'a
rien spécial dans l'anatomie de son aile. Mais le jeune lorsqu'il
est encore dans le nid représente une véritable régression
sur le plan de l'évolution, un vilain petit poussin qui grimpe
en saisissant la végétation avec ses mains à
trois doigts et ses griffes inclinées, dessinées selon
le modèle de l'Archaeopteryx...
Les poussins de Hoatzin forcent également une révision
de l'idée qu'il ne pourrait y avoir de grand revirement dans
l'évolution des oiseaux. Les revirements évolutionnistes
étaient incontestablement nécessaires pour faire un
hoatzin adulte. Les oiseaux parents du Hoatzin ont tous des griffes
beaucoup plus faibles dans les étapes de la vie du poussin
que les hoatzins eux-mêmes. La plupart des ornithologues concluent
donc que les hoatzins ont évolué à partir d'un
ancêtre ayant cette configuration "normale" de la croissance
dans laquelle le poussin ne possède jamais de doigts forts,
flexibles et non fusionnés pour grimper. De ce point de vue,
le poussin du hoatzin a évolué au moyen d'un "demi-tour"
Darwinien - les doigts flexibles et puissants, comme ceux de l'Archaeopteryx
ont été "rappelés" de la mémoire génétique.
La mémoire génétique est une nuance de l'évolution
trop souvent ignorée. Beaucoup de paléontologistes croient
que quand un os disparaît dans l'évolution, le modèle
génétique de cet os est également effacé...
Mais en fait, l'évolution ne se produit pas de cette façon.
Les ancêtres du hoatzin n'ont jamais perdu le modèle
génétique pour produire les doigts griffus du type Archaeopteryx.
Essentiellement, ils ont simplement fermé l'interrupteur physiologique
qui commandait aux gènes de produire des organes selon l'information
encodée. Les avancées récentes dans la recherche
génétique révèlent que la plupart des
espèces portent de tels modèles d'empreintes génétiques
qui sont "interrompues" et qui ne peuvent donc pas exprimer leur code
sous forme de tissu entièrement formé.
En d'autres termes, quand un organe a été "perdu",
la plupart du temps son modèle est toujours là, dans
la mémoire génétique. Les ancêtres du hoatzin
étaient des oiseaux modernes "normaux" qui ont employé
un modèle moderne pour produire une aile chez leurs oisillons,
comme celle du poulet, avec les doigts raides et fusionnés.
Les hoatzins ont développé leur modèle distinctif
de doigts sur le modèle des doigts griffus de l'Archaeopteryx
par le processus de désactivation de ce modèle pour
ses oisillons et en réactivant le modèle plus ancien
pour lui permettre de se réexprimer lui-même.
Une abondance de preuves soutient cette théorie de la réexpression
par les gènes qui ont été désactivés
pour des millions d'années. La plupart de cette réexpression
se produit dans régressions (que les scientifiques du dix-neuvième
siècle appelaient des "atavismes"), l'apparition étrange
d'organes antiques dans les espèces qui, dans l'ensemble, ont
perdu ces caractéristiques anatomiques des millions générations
plus tôt. Un bon exemple en est les chevaux aux sabots multiples.
Le cheval moderne appartient au même groupe général
que les tapirs, et les tapirs ont quatre orteils sur chaque pied.
Le cheval moderne avec un seul orteil a évolué à
partir d'un ancêtre avec quatre orteils.
De temps à autres, une jument saine, normale, avec un seul
orteil donne naissance à un poulain qui a de petits orteils
supplémentaires collés près du grand orteil principal.
Les zoologistes désignent ce poulain aux sabots multiples comme
un cas où les processus naturels permettent à une partie
du modèle héréditaire d'apparaître, laissant
des caractéristiques héréditaires anciennes se
ré-exprimer.
Les baleines offrent un cas plus spectaculaire. Les baleines modernes
n'ont pas la moindre jambe arrière, et même lorsque tous
les graisses et muscles de la baleine sont retirées de la région
de hanche, on n'y trouve aucun reste des os de hanche excepté
une petite attelle représentant l'ilion. Même les baleines
fossiles les plus anciennes n'affichent que des os légèrement
agrandis de hanche et quelques restes de cuisse et de genou. Mais
quand on effectue un voyage dans le temps, on constate que les ancêtres
des baleines avaient eu de grandes jambes de derrière, à
une époque où elles étaient des prédateurs
sur la terre ferme. Et de temps à autre, on trouve une baleine
moderne possédant une jambe de derrière, sortant de
son flan arrière, qui se termine par des muscles de la cuisse
et du genou. Ces membres arrière ataviques ne sont rien d'autre
que des régressions à une étape "pré-baleinaire"
de leur existence, il y a environ cinquante millions d'années
.
De telles régressions arrivent même aux enfants humains
en bas âge. Les hôpitaux enregistrent de temps en temps
un bébé "moderne" qui possède tous les organes
prévus, plus une queue inattendue, longue, caudale, annexe,
dépassant des fesses de deux ou trois pouces. Certaines de
ces queues sont encore plus grandes que le reste caudal moyen affiché
par nos parents les plus proches, les chimpanzés, gorilles,
et orangs-outans.
Les expériences génétiques ont indiqué
que ces régressions sont contrôlées par des gènes
filtrants. Nous savons maintenant que la plupart des morceaux complexes
d'anatomie - tels que la clavicule et ses muscles - sont contrôlés
directement et indirectement par une masse de gènes qui interagissent
et peuvent se supprimer. Nous savons également que le plan
génétique complet de n'importe quelle espèce
simple est rarement, voire jamais, complètement exprimé.
Au lieu de cela, une grande partie de l'information génétique
est stockée dans "le fichier inactif", les gènes ne
produisent pas leur impact potentiel parce qu'un autre gène
les empêche de s'activer. Quand un dispositif anatomique disparaît
pendant l'évolution, son modèle génétique
n'est pas effacé. Une nouvelle combinaison des gènes
a évolué pour supprimer l'empreinte encore présente.
Des oiseaux avec des dents peuvent sembler ridicules aux créationnistes,
mais les oiseaux modernes portent en effet le code génétique
héréditaire pour faire des dents, code empilé
au fond de leur fichier inactif. Aucune espèce vivante d'oiseaux
ne fabrique de dents. Mais les manipulations chirurgicales récentes
sur des embryons d'oiseaux démontrent clairement que le potentiel
est toujours là. En 1983, les chercheurs ont transplanté
du tissu de la mâchoire intérieure (lamina dentaire)
du poussin vers une zone du corps, zone qui contient un tissu où
la greffe pourrait se développer. En position transplantée,
le lamina dentaire du poussin a commencé à produire
des bourgeons de dents ! Les oiseaux avec des dents pourraient se
développer en plein vingtième siècle." [31]
Nous avons ici une très forte preuve que le matériel
génétique d'une espèce se retrouve dans d'autres
espèces, quoiqu'il n'atteigne plus un objectif utile. Vue la
méthodologie de la science, on sera à peine étonné
que ceci soit pris en tant que forte preuve d'une ascendance commune.
Naturellement, une personne qui croit que Dieu a directement créé
la vie peut considérer cette preuve d'une autre façon.
Mais est-ce être en concordance avec les faits connus de prétendre
que Dieu a créé toutes les espèces indépendamment
les unes des autres, et en plus de prétendre plus loin qu'il
existe une évidence scientifique (une "preuve" même) de
cette création ?
Stephen Jay Gould a demandé:
"... pourquoi le fœtus d'une baleine aurait-il des dents dans l'utérus
de sa mère, uniquement pour les résorber par la suite
et pour vivre une vie de tamisage utilisant un filtre à base
d'os de baleine, si ce n'est que ses ancêtres avaient des dents
fonctionnelles et que ces dents survivent comme reste pendant une
étape où elles ne font aucun mal ?" [32]
Ceci peut ne pas être une preuve concluante de l'ascendance commune.
Mais comme Création l'a dit lui-même plus tôt,
est-ce une bonne méthode scientifique que de balayer d'un revers
de main tous ces "faits incommodes" en affirmant de façon infondée
que toutes les espèces sont "complètes" ?
Création fait en ce chapitre la conclusion suivante:
*** ce 70 5 Laissons parler les fossiles ***
38 Il est donc clair que quiconque cherche à
s’informer de façon impartiale arrivera à la conclusion
que les fossiles ne prouvent pas la théorie de l’évolution,
mais donnent du poids aux arguments en faveur de la création.
Le zoologiste Coffin déclara: "Pour les savants non croyants,
les documents fossiles, témoignages de la vie passée,
sont l’ultime et dernier recours, car ils constituent la seule histoire
authentique de la vie dont dispose la science. Et si cette histoire
ne confirme pas la théorie évolutionniste, — et nous
avons vu qu’elle ne la confirme pas, — qu’enseigne-t-elle donc ? Elle
nous dit que les plantes et les animaux ont été créés
dans leurs formes de base définitives. Les témoignages
les plus importants des fossiles confirment la création, pas
l’évolution."
Avez-vous identifié le terme "scientifiques non croyants"
? Il dit au lecteur prudent que le " zoologiste Coffin " est en fait
un créationniste de la vague des six jours pris au sens littéral.
Coffin est un Adventiste du septième jour qui a même comparu
devant le tribunal lorsque la fameuse (et infâme) loi de l'Arkansas
exigeant une durée égale pour ce qui s'est appelé
la "science de création" a été déposée
en 1982. La citation est de Liberty, un magazine d'Adventistes
que la Watch Tower ne citerait jamais sur des questions religieuses.
Il est un membre de la Société de Recherches sur la Création
(Creation Research Society, CRS) d'Ann Arbor, Michigan. [33]
Un créationniste de la "jeune terre" d'un côté
et un philosophie athée inspiré par la théorie
de l'évolution de l'autre ont presque monopolisé le débat
sur l'origine de la vie. Un article intéressant est paru dans
Réveillez-vous ! il y a quelques années:
*** g88 8/12 24 Que dit exactement la Genèse? ***
Cependant, il est de nombreuses personnes qu’aucune de ces deux explications
ne satisfait pleinement. Certains arguments du créationnisme
scientifique semblent être contraires au bon sens et à
ce qu’enseigne l’observation de la nature. D’un autre côté,
beaucoup ont du mal à croire que la vie dans son extraordinaire
complexité puisse être uniquement le fruit d’une évolution
aveugle. Mais le choix se limite-t-il à ces deux théories
?
Vue la sagesse de cette déclaration, on pourrait se demander
comment la même Watch Tower pouvait publier le livre Création
qui se fonde principalement sur des supercheries créationnistes
et détourne évidemment les preuves pour convenir à
une théorie très proche du créationnisme et également
contraire à la science et au bon sens.
Suite : deuxième partie
Sommaire
Notes:
[1] Il n'y a aucun secret relatif à
l'auteur, mais ce texte ne contient aucun nom des personnes impliquées,
et ce pour des raisons évidentes.
[2]En clair, 80 pages de l' Encyclopaedia
Britannica's, avec ses lettres de petit format, correspondent à
un livre complet.
[3] Ce n'est pas complètement sans
raison, vu le principe selon lequel "Celui qui est fidèle dans
ce qui est tout petit est fidèle aussi dans ce qui est beaucoup,
et celui qui est injuste dans ce qui est tout petit est injuste aussi
dans ce qui est beaucoup." (Luc 16:10, TMN).
[4] Charles Darwin, The Origin of Species,
pp 373-374, 1859.
[5] Talk.Origins
file faq-meritt, "James
Meritt's general anti-creationism FAQ". Les archives de Talk.Origins
se trouvent ici : http://www.talkorigins.org/
. Il y a également quelques
articles sur le livre Création.
[6] Websters Third New International Dictionary,
Chicago: Merriam-Webster Inc, 1986, vol 3 p 789.
[7] Le "Jargon
File" des archives de Usenet group Talk.Origins,
sous ": Evolution: (n)". Voir aussi la définition
: ": Allele: (n) 1. One of two or more forms [of a {gene}]
that can exist at a single locus. [den., from Suzuki et al. 1989] "If
one of your parents has blue eyes and yours are brown, then you have
two different alleles of the eye color gene – one for blue and one for
brown."" (Une des deux ou plusieurs formes [d'un gène] pouvant
exister dans un seul locus… Si un de vos parents avait les yeux bleus
et que les vôtres sont marrons, alors vous avez deux allèles
différentes pour le gène de la couleur des yeux – une
pour le bleu et une pour le marron).
[8] Stephen J. Gould, "Evolution as Fact and
Theory" (L'Evolution comme Fait et comme Théorie) ; Discover,
May 1981. Lifted from the Talk.Origins FAQ archive.
[9] James Gorman, "The Tortoise or the
Hare?", Discover, October 1980, p 88
[10] Contemporary Authors, vol 103
p 208, Detroit: Gale Research
[11] The Origin of Species, Charles
Darwin, 1859, p 133.
[12] Gary E. Parker, "Creation, Selection
and Variation", Impact, No. 88, Oct 1980, San Diego: ICR, pp
i-iv.
[13]David M. Raup, "Conflicts Between Darwin
and Paleontology," Field Museum of Natural History Bulletin,
pp. 22-23, Chicago, January 1979.
[14] Encyclopaedia Britannica, 1988,
vol 18, p 986. (Hyracotherium is another name for Eohippus.)
[15] Allez sur Talk.Origins
archive pour le fichier horses.faq.
Il fournira quelques informations détaillées sur la preuve
génétique de l'évolution trouvée chez les
chevaux existants. Il y a quelques autres détails plus loin dans
ce texte.
[16] Cependant, l'expression "au moins"
devant les milliers d'années laisse réellement une ouverture
pour une vue différente, puisque tout qui dépasse
les " milliers d'années " a plus de 7000 ans !
[17] Lire la Bible rend cet argument plus
faible encore. Il n'y a aucune mention des "gaz lourds" - pas une ligne
- dans le chapitre 1 de la Genèse. Ainsi comment l'auteur Création
sait-il que Moïse a voulu dire cela, vu qu'il n'en est fait aucune
mention ?
[18] Désolé, c'était
plus fort que moi, smiley (sourire) sous-entendu :-)
[19] Source: Encyclopaedia Britannica,
1988, vol 18, p 986.
[20] En fait, Réveillez-vous !
n'a pas réussi à en trouver un seul. Un examen de la page
132 du livre de Colin Patterson montre qu'il n'a absolument pas compris
cela.
[21] W. L. Copithorne, "The Worlds of
Wallace Pratt", The Lamp, vol. 53, pp 11-14, Standard Oil,
automne 1971.
[22] Richard Dawkins, The Selfish Gene,
p. ix, 1976.
[23] D'après Hitching.
[24] Du Scientific American, sept
1978, p 75.
[25]En fait, quand David Raup (
voir les commentaires du chapitre 2 ) illustre comment Création
a appliqué ses déclarations, il utilise le même
illustration footballistique pour montrer à quel point la citation
de Création était stupide.
[26]G. Ledyard Stebbins, Processes
of Organic Evolution, 1971, Englewood Cliffs, NJ:
Prentice-Hall, Inc, p 146.
[27] Malcolm P. Levin, "Life – How it Got
Here: A Critique of a View from the Jehovah's Witnesses", Creation/Evolution
Newsletter, no 14, Summer 1992, p 29-34.
[28]Robert Jastrow, Red Giants and White
Dwarfs, p. 249, New York: Warner Books, Inc., 1979.
[29]Andrew H. Knoll, "End of the Proterozoic
Eon," Scientific American, pp. 64-73, New York, October, 1991.
[30]Encyclopaedia Britannica, 1988,
vol 1, p 491.(Ce point de vue n'a pas été modifié
depuis 1994, et une question sur sci.bio.evolution
le confirme)
[31]Robert T. Bakker, The Dinosaur Heresies,
pp.314-316, New York: William Morrow and Company, Inc., 1986.
[32]Stephen Jay Gould, The Panda's Thumb,
p. 29, New York: W. W. Norton & Company, 1980.
[33]Ashley Montagu, Science and Creationism,
New York: Oxford University Press, 1984. pp. 292-293.
[**] Note du traducteur : J'ajouterai
qu'il est particulièrement fallacieux de prétendre qu'il
n'y a pas d'évolution sous prétexte que nous ne connaissons
actuellement pas d'espèce en transit, car cela supposerait qu'on
sait en quoi elles vont se transformer, ce qui n'est pas le cas. Mais
prenons un exemple. Si progressivement (sur quelques milliers d'années)
les arbres disparaissaient de la savane où vivent les girafes,
sans doute celles qui ont le plus long cou dépériraient
car elles seraient de moins en moins adaptées pour prélever
de la nourriture et elles ne transmettraient donc plus leurs gènes
aux générations suivantes. Tandis que celles qui ont un
cou plus court auraient plus de chances de survivre et de se reproduire.
Ces dernières transmettraient alors leurs gènes à
leur progéniture, parmi laquelle, ceux qui auraient un cou plus
court auraient également plus de chance de survivre. Ainsi, de
génération en génération se produirait le
mécanisme de la sélection naturelle (qui n'est pas forcément
le seul intervenant dans l'évolution) qui ferait qu'on obtiendrait
au bout de quelques millénaires une espèce de girafe fort
différente de celle que nous connaissons actuellement, notamment
avec un cou beaucoup plus court. En ce sens, l'espèce connue
actuellement serait l'espèce intermédiaire avec l'espèce
de girafe ayant un cou beaucoup plus court. (HD)